LES SIMPLES - AROMATOUCHE

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LA GLANDE THYROIDE

 

 


Un article intéressant sur des questions que l'on peut se poser sur la glande thyroïde:
hyper et hypothyroïde, nodules etc.


 

26 avril 2011


Réponses aux questions sur la glande thyroïde: hyper et hypothyroïdie, nodules, hormones 

 

 


La glande thyroïde

1- À quoi sert la glande thyroïde?

Réponse

La thyroïde - qui a grossièrement une forme de papillon et qui se trouve à l’avant du cou - est une glande endocrine. Autrement dit, un organe fabriquant des hormones qui circulent dans le sang et vont stimuler divers autres organes ou groupes de cellules de l’organisme. (Parmi les autres glandes endocrines, il y a par exemple les ovaires et les glandes surrénales.)

Les principales hormones produites par la thyroïde, la triiodothyronine (T3) et la thyroxine (T4), ont pour effet de favoriser le métabolisme, c’est-à-dire le fonctionnement, la consommation d’énergie et l’utilisation des protéines par de nombreux organes ainsi que leur sensibilité à d’autres hormones circulantes. Les 3 principales maladies thyroïdiennes sont l’hyperthyroïdie, qui est un « hyperfonctionnement » de la thyroïde; l’hypothyroïdie, dans laquelle la thyroïde cesse de produire ses hormones; et le cancer de la thyroïde.

La thyroïde fabrique ses hormones à partir de l’iode qui se trouve dans les aliments (algues et poisson en particulier, mais aussi ail et fruits de mer). Ce qui explique que les hypothyroïdies par manque d’iode sont plus fréquentes en montagne (plus on s’éloigne de la mer). Les enfants sont les plus exposés à un manque d’iode, et leur thyroïde capte facilement l’iode qui leur est donné dans l’alimentation. C’est pour cette raison que, dans les environs des centrales nucléaires de Tchernobyl et Fukushima, on a donné de l’iode aux enfants et aux jeunes gens : pour éviter qu’ils ingèrent des aliments contaminés par des retombées d’iode radioactif, qui serait absorbé en grande quantité par leur thyroïde et leur ferait courir un risque de cancer thyroïdien. Mais ces retombées sont surtout importantes dans un rayon de 20 km à 30 km autour des centrales défectueuses. Il n’est pas utile (ni conseillé) de donner de l’iode en supplément aux enfants au-delà de ce périmètre.

Les symptômes

2- Quels sont les signes d’un trouble de la glande thyroïde?

Réponse

En gros, les hormones produites par la thyroïde stimulent l’organisme. Une sécrétion augmentée d’hormones thyroïdiennes (hyperthyroïdie) entraîne une augmentation du métabolisme (consommation d’énergie et rythme des organes). Elle s’accompagne donc d’un amaigrissement chez quelqu’un qui continue à avoir de l’appétit, d’une accélération du rythme cardiaque, d’une fatigue physique, d’un énervement, de tremblements, d’une augmentation de l’élimination de l’eau et d’une soif. Les personnes atteintes d’hyperthyroïdie ont chaud et cherchent à se rafraîchir. Elles ont souvent les yeux « brillants », car protubérants (c’est ce qu’on appelle l’exophtalmie) et un goitre : un gonflement général de leur glande thyroïde qui se manifeste par un gonflement du cou. Elle apparaît le plus souvent vers 40 à 60 ans et touche surtout les femmes (presque 10 fois plus que les hommes).

À l’opposé, les personnes atteintes d’hypothyroïdie sont « ralenties », souvent psychiquement fatiguées, prennent du poids, sont dépressives, ont un coeur lent, ont souvent froid, etc. Bref, elles ont les symptômes inverses de l’hyperthyroïdie. Cette insuffisance de la thyroïde survient aussi souvent après 50 ans et touche également plus souvent les femmes que les hommes.

L’une comme l’autre maladie peut s’accompagner de troubles du sommeil.

Le cancer de la thyroïde, lui, se manifeste par une zone dure (nodule) sur l’un des lobes de la thyroïde. La plupart des nodules de la thyroïde ne sont pas des cancers, et il arrive parfois qu’un nodule soit une zone d’hyperthyroïdie (on parle alors de nodule « chaud », car il apparaît comme hyperactif lors d’un examen appelé scintigraphie). Le plus souvent, les cancers sont découverts au stade de simple nodule, avant d’avoir provoqué le moindre symptôme, car la glande est parfaitement palpable sous la peau du cou. Ils sont aussi plus fréquents chez les femmes. Ils sont plus fréquents chez les personnes ayant subi des radiothérapies pendant l’enfance. On a observé aussi une augmentation des cancers de la thyroïde chez les personnes exposées aux retombées des centaines d’essais nucléaires pratiqués dans l’atmosphère entre les années 40 et les années 80, ainsi que dans la proximité immédiate de la centrale de Tchernobyl.

3- Si la glande thyroïde est un peu gonflée, faut-il faire des analyses et si oui, lesquelles?

Réponse

Tout dépend de ce que vous appelez « un peu » gonflée. Le cou peut gonfler sans que la thyroïde le soit (parce qu’on a pris du poids, par exemple). Si le gonflement se situe principalement d’un côté du cou, ou s’il y a une zone plus dure sur un lobe de la thyroïde que sur l’autre, alors il est nécessaire de consulter un médecin. La glande peut être examinée par échographie (pour déterminer s’il existe un nodule anormal, par exemple), ou par scintigraphie. Plus rarement, on peut être amené à faire une biopsie (prélèvement de cellules au moyen d’une seringue et d’une aiguille).

Hérédité

4- Est-ce que les maladies de la thyroïde sont héréditaires?

Réponse

Disons qu’il existe des gènes qui prédisposent à certaines maladies de la thyroïde et que l’existence de ces maladies chez une mère ou une soeur augmente le risque d’avoir la maladie soi-même; mais une augmentation du risque, ça n’est pas une certitude. C’est juste une prédisposition. La majorité des filles de femmes ayant souffert de la thyroïde n’ont pas de maladie de la thyroïde.

L’hypothyroïdie

Traitement

5- Est-il indispensable de traiter une hypothyroïdie?

Réponse

Par principe, on traite un patient ou une patiente et non un dosage hormonal. Lorsqu’il existe une hypothyroïdie clinique (c’est-à-dire accompagnée de symptômes), il est justifié de la traiter. D’ailleurs, les patientes qui en souffrent veulent être traitées. Mais il peut exister parfois des situations dans lesquelles les hormones thyroïdiennes sont, aux tests sanguins, à la limite inférieure de la « normale », sans que la personne souffre du moindre symptôme. Dans ce cas, il n’est pas nécessaire de traiter. C’est l’état de la patiente qui dicte le traitement, pas les dosages.

6- J’ai l’impression que mon traitement par hormones thyroïdiennes n’est pas suffisant, mais mon médecin dit que mon taux sanguin est normal. Puis-je lui demander d’augmenter la dose?

Réponse

Bien sûr, d’autant qu’il n’est pas forcément nécessaire d’augmenter la dose tous les jours. Certaines personnes vont très bien avec des doses un peu différentes sur 2 ou sur 3 jours. Mais toute modification du traitement nécessite de vérifier comment vous vous sentez sur une quinzaine de jours. Trouver la ou les bonnes doses peut être un peu long. Parlez-en à votre médecin.

Ménopause et syndrome prémenstruel

7- Je fais de l'hypothyroïdie depuis environ 6 ans. Depuis quelques mois, j'ai des sautes d'humeur incroyables, aucune patience, aucune tolérance. J'ai 42 ans : c'est la préménopause ou ma glande qui fait des siennes?

Réponse

Ce sont très possiblement les fluctuations de votre sécrétion ovarienne qui provoque des sautes d’humeur, surtout si votre poids est stable et votre traitement bien équilibré. Vous avez le droit d’avoir un syndrome prémenstruel plus marqué en ce moment, en raison de cycles moins réguliers, ce qui est fréquent après 40 ans. Ça ne signifie ni que vous êtes en préménopause, ni que votre thyroïde est impliquée, puisque vous êtes traitée.

8- Y a-t-il un lien entre le dysfonctionnement de la thyroïde et la ménopause? Si oui, comment et pourquoi?

Réponse

Comme les maladies de la thyroïde (hyper et hypo) surviennent souvent vers 40 ans à 60 ans et surtout chez des femmes, il n’est pas rare que l’apparition d’une ou l’autre maladie coïncide avec la survenue de la ménopause, alors même qu’il n’y a pas de relation directe entre les deux phénomènes. Mais ménopause et maladies thyroïdiennes ont certains symptômes en commun : fatigue, troubles de l’humeur, troubles du sommeil, dépression. Il arrive donc qu’on confonde l’une et l’autre et qu’on soigne pour ménopause une femme qui souffre d’une hypothyroïdie.

De plus, les symptômes de maladie thyroïdienne ont tendance à s’exacerber pendant la ménopause, en raison des fluctuations des hormones ovariennes. Car le fonctionnement des cellules de nombreux organes est un équilibre délicat dans lequel beaucoup d’hormones ont un rôle. Ainsi, le cerveau est sensible à toutes les hormones circulantes : hormones sexuelles, hormones thyroïdiennes, hormones de la surrénale, etc. Le niveau de perception des sensations douloureuses, l’humeur, l’anxiété peuvent être altérés par des changements d’équilibre hormonal, surtout chez les femmes, qui sont soumises à des fluctuations hormonales mensuelles entre la puberté et la ménopause.

9- Je fais de l'hypothyroïdie depuis 1 an et suis une maman active de 3 enfants. Mon médecin de famille m'a prescrit un traitement. Entre-temps, je constate que, de façon cyclique presque calquée sur mon cycle menstruel, je ressens mes effets secondaires d'avant; soit fatigue aiguë, prise de poids, larme à l'oeil, déprime injustifiée… Si on souffre d'hypothyroïdie et qu'on est une femme, ne devrions-nous pas avoir une médication qui fluctue en fonction de notre cycle hormonal?

Réponse

En fait, ce que vous décrivez (des symptômes rythmés par le cycle) est plutôt un syndrome prémenstruel. La prescription d’hormone thyroïdienne n’y est pour rien, mais il est possible que votre perception de ces symptômes soit plus marquée aujourd’hui, en raison de votre hypothyroïdie. En effet, quand on se sait malade, on est plus attentif aux symptômes que l’on ressent. D’autre part, les symptômes prémenstruels peuvent s’accentuer en fonction de l’âge, du poids, de l’activité et de bien d’autres facteurs extérieurs (stress, travail, enfants qui galopent dans tous les sens…)

Constipation

10- Mon médecin a décidé de me faire un test pour la thyroïde et m'a déclaré que je souffrais d'hypothyroïdie. Je souffre aussi de constipation. Est-ce qu'il y a un lien?

Réponse

La constipation est un symptôme fréquent d’hypothyroïdie, en raison du ralentissement du transit intestinal. En général, quand l’hypothyroïdie est traitée, le transit intestinal se rétablit rapidement.

Produits naturels

11- Est-ce qu’il existe d’autres traitements des maladies thyroïdiennes que les hormones de synthèse? Peut-on pallier l’hypothyroïdie par des traitements naturels?

Réponse

À l’heure actuelle, non. Il n’existe pas, dans la nature, de substance qui puisse avoir les effets des hormones thyroïdiennes. Comme pour le diabète, qui nécessite de l’insuline, l’hypothyroïdie, pour être traitée, nécessite des hormones thyroïdiennes de synthèse. Et cela, malheureusement, pour toute la vie.

L’hyperthyroïdie

Poids

12- Est-ce que la prise de poids chez une personne souffrant d’une hyperthyroïdie persiste même en traitement substitutif? Y a-t-il une résistance à l'amaigrissement?

Réponse

Il n’y a pas de résistance à l’amaigrissement, mais pour que vous perdiez du poids grâce au traitement, il faudrait que votre traitement soit surdosé (ce qui serait dangereux). Or, en matière de maladies de la thyroïde, on donne toujours le traitement minimum qui fait disparaître les symptômes les plus typiques (le ralentissement du coeur, la fatigue, le ralentissement des idées, la dépression) sans en provoquer de nouveau. Pour perdre du poids il ne faut donc pas compter sur le traitement, mais sur les moyens habituels qui sont de pratiquer un régime bas en calories et de faire de l’exercice.

D’hyperthyroïdie à hypothyroïdie

13- Est-il vrai qu'on peut osciller entre l'hyperthyroïdie et l'hypothyroïdie?

Réponse

Certaines personnes, atteintes de thyroïdite de Hashimoto, une maladie auto-immune (dans laquelle le système immunitaire fabrique des anticorps qui détruisent ses propres cellules), peuvent présenter d’abord une hyperthyroïdie, puis une hypothyroïdie, en l’espace de quelques semaines ou quelques mois. Sinon, c’est surtout chez les personnes ayant une hyperthyroïdie, et qui prennent des hormones de synthèse pour compenser le manque d’hormones naturelles, qu’on peut voir des hyperthyroïdies (par surdosage) ou des hypothyroïdies (par insuffisance de traitement).

14- J'étais en hyperthyroïdie; après un traitement par iode radioactif, je me retrouve en hypothyroïdie. Je devais suivre des traitements de fertilité et on me les refuse tant que ma thyroïde n’est pas stabilisée. Pourquoi?

Réponse

Parce qu’une grossesse chez une femme en hypothyroïdie est problématique pour le bon développement de l’enfant (en particulier de son cerveau), qui a besoin des hormones thyroïdiennes de la mère pendant une bonne partie de la gestation. D’autre part, l’hypothyroïdie ralentit le métabolisme des ovaires. Alors, il faut d’abord traiter l’hypothyroïdie, et ensuite seulement s’occuper de la fécondité, pour qu’une grossesse se déroule dans les meilleures conditions possibles pour la mère et l’enfant. Une chose après l’autre. Si vous étiez diabétique, ce serait pareil : on équilibrerait le diabète avant de vous donner le feu vert pour une grossesse.

Dosage des hormones

15- J'ai 52 ans et ça fait 10 ans que je suis suivie pour hyperthyroïdie. J'ai un poids santé, je suis en santé, je mange bien, je fais de l'exercice et c'est la troisième fois que je dois augmenter la dose. Pouvez-vous m’expliquer pourquoi?

Réponse

Parce que votre corps n’est pas une machine, mais un organisme vivant. Les tissus vivants ne fonctionnent pas tout à fait de la même manière à 52 ans qu’à 42 ans, et en particulier, ils peuvent être moins sensibles aux hormones à mesure qu’on avance en âge, ce qui nécessite d’augmenter un peu les doses. Trois modifications en 10 ans, c’est relativement peu, surtout si vous vous sentez bien. Il est très possible en revanche que, dans 10 ans, il soit justifié de diminuer la dose, car les besoins en hormones thyroïdiennes diminuent au-delà de 65 ans.

Nodules

16- Les nodules présents en cas de thyroïdite de Hashimoto font-ils partie de cette maladie?

Réponse

Oui, la maladie de Hashimoto s’accompagne souvent de ce qu’on appelle un goitre nodulaire (une thyroïde gonflée et porteuse de nodules bénins).

17- Un nodule thyroïdien peut-il se transformer en tumeur cancéreuse?

Réponse

Disons plutôt qu’un nodule thyroïdien peut être un cancer, mais que l’immense majorité des nodules thyroïdiens ne sont pas cancéreux. La thyroïde est une glande qui porte souvent des nodules qui passent en général inaperçus. Les nodules qui grossissent rapidement méritent d’être examinés. Mais encore une fois, les cancers de la thyroïde sont peu fréquents et, le plus souvent, ils peuvent être retirés chirurgicalement avant d’avoir mis la vie en danger.

18- J’ai des nodules thyroïdiens (plusieurs) dont un est plus volumineux que les autres. Après des prélèvements, les résultats des examens ne présentaient rien d'anormal. Cependant, mon médecin préfère me voir subir une intervention chirurgicale pour ablation de l'organe. Pensez-vous que cela soit vraiment nécessaire puisqu'il n'y a pas d'urgence?

Réponse

Je pense que ça mérite d’être discuté avec votre médecin en lui demandant pourquoi il tient à ce que vous soyez opérée. Si c’est par pure précaution (il peut être inquiet à l’idée de votre thyroïde nodulaire), il est certainement possible de trouver un moyen terme (une surveillance régulière par échographie, par exemple) qui vous rassurera tous les deux.

19- Il paraît que plus de 50 % des personnes ont des nodules sur la glande thyroïde. Qu'est-ce qui cause ces nodules? Peut-on les faire disparaître autrement que par la chirurgie?

Réponse

On ne sait pas bien à quoi sont dus ces nodules, ils sont peut-être simplement liés au phénomène de vieillissement que subissent tous les tissus. Tous les organes subissent des déformations en vieillissant. Et non, il n’est pas possible de les faire disparaître autrement que par la chirurgie.

20- J’ai un nodule sur une glande parathyroïde. Qu’est-ce que c’est?

Réponse

Les glandes parathyroïdes sont 4 petites glandes autonomes, situées sur les 4 lobes de la thyroïde. Leur rôle est essentiellement de fabriquer une hormone, la parathormone, qui élève le taux de calcium dans le sang. Une autre hormone, la calcitonine, qui est sécrétée par la thyroïde, fait baisser le calcium dans le sang. Les deux hormones contribuent à maintenir le taux de calcium stable, ce qui permet à de nombreux organes (les os, bien sûr, mais aussi les muscles et le système nerveux) de fonctionner au mieux. Comme toutes les glandes, les parathyroïdes peuvent être le siège de nodules fibreux qui les font grossir ou les déforment, les adénomes. Dans 95 % des cas, ce sont des adénomes bénins (non cancéreux).

Goitre

21- Depuis une dizaine d'années, je souffre d'un goitre aujourd’hui bien visible. Pourtant, je vérifie que le sel que nous consommons à la maison est bel et bien iodé. Plusieurs fois, j’ai pris aussi un traitement iodé supplémentaire. Pourquoi ai-je un goitre?

Réponse

Un goitre peut être dû à un manque d’iode, c’est vrai, mais il peut être aussi dû à des nodules, et il peut survenir sans que la thyroïde cesse de fonctionner. Et le fait de prendre de l’iode n’empêche pas l’éventualité d’une maladie de la thyroïde. Il est difficile de savoir à quoi un goitre est dû sans exploration. Mais il faut savoir que certaines personnes peuvent avoir un goitre sans aucun autre symptôme et sans maladie. À l’âge adulte, une supplémentation en iode est inutile, et elle ne prévient pas la survenue d’une hypothyroïdie, dont la cause est inconnue (mais a un caractère familial).

Prévention

22- Quelle est la meilleure façon de prendre soin de sa glande thyroïde?

Réponse

Il n’y a pas grand-chose à faire en dehors de prendre du sel iodé si on habite en altitude (pour compenser le manque d’iode dans les aliments) ou si on ne mange jamais de poisson, par exemple. Mais il n’y a pas de diète particulière pour la thyroïde. Certains suppléments, contenant de la tyrosine (un acide aminé qui sert à la synthèse des hormones thyroïdiennes) sont en vente libre, mais ils n’ont pas d’intérêt démontré pour la thyroïde, ils peuvent même être toxiques s’ils sont pris en excès (tout comme les suppléments vitaminiques, d’ailleurs). En effet, la tyrosine n’est pas un acide aminé essentiel (qu’il faut absorber dans l’alimentation), mais elle peut être synthétisée par l’organisme.

23- Autrefois, les médecins nous donnaient de l’iode pour la glande thyroïde, 2 fois par année.
Pour quelle raison les médecins d'aujourd'hui ne font plus la même chose?

Réponse

Parce qu’autrefois, on ne supplémentait pas le sel de table en iode et dans les populations qui vivaient à l’intérieur des terres et qui consommaient peu de poisson, les hypothyroïdies par manque d’iode étaient fréquentes. Et elles retentissaient sur la croissance des enfants et sur le développement de leur cerveau. Aujourd’hui, tous les sels utilisés en cuisine ou dans l’alimentation contiennent de l’iode, en quantités suffisantes pour être utiles à la thyroïde, et on peut manger du poisson même quand on ne vit pas près de la mer. D’autre part, un excès d’iode dans l’alimentation peut, à l’inverse, contribuer à l’apparition de certaines maladies (thyroïdite de Hashimoto, notamment). Alors, la supplémentation en iode n’est plus recommandée dans les pays développés.

 

Martin Winckler (Marc Zaffran, M.D.)
 

Médecin praticien en France de 1982 à 2008, Marc Zaffran (Martin Winckler) vit depuis 2009 à Montréal, mais n'exerce pas la médecine au Québec.

Mes protocoles d'accompagnement au niveau des conseils en plantes médicinales ont des résultats positifs mais je vous rappelle en aucun cas je me substitue à votre médecin , ceci viens en complémentarité

Prenez soin de vous !

Franca Gagliardi



14/12/2015
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